Date: 2005
Maitre d’ouvrage: APIJ
Programme: Construire 2 Maisons centrales sur 2 sites différents : dans l’Orne et le Pas de Calais
Surface : 2 x 22 000 m2
Budget : 2 x 48 M€ HT
Équipe de maîtrise d’œuvre :
– CANALE3, Architecte et coordonnateur HQE
– LAUMOND FAURE, BET
– Tribel, Paysagiste
L’objectif premier fut l’insertion dans un double paysage. En effet, situé à la fois dans l’Orne et le Pas de Calais, ce projet s’inscrit alors dans une logique commune d’aménagement paysager alliant des volontés d’intégration paysagère et le respect des contraintes de vue aux abords proches et lointains des deux centrales. Un parti pris qui s’accompagne d’une réponse appropriée à des besoins d’ordre fonctionnel, économique et sécuritaire. Il s’agit donc d’une intégration sur deux sites, de deux ensembles bâtis, de plus de 22 000 m2, chacun reposant essentiellement dans les traitements paysagers et dans les choix des « altitudes d’installation ». Ce programme engendre des contraintes de sécurité, qui représentent un facteur important du coût de la construction et du fonctionnement. Ainsi, s’inscrire dans les courbes de niveau du site fait parti de notre stratégie, qui réduit les coûts de déblais et remblais et qui s’accorde avec notre volonté de répondre aux contraintes de vue du site. Dans cette directive, nous décalons l’accès au projet le plus à droite possible depuis la rue Alexis Halette, afin de laisser place côté gauche pour un jardin en premier plan et le parking visiteurs planté d’arbres au second plan. De plus, nous avons pensé les gabarits de ces ensembles de sorte à réduire les vues depuis le voisinage. Le bâtiment d’entrée, qui compose l’activité tertiaire, vient accompagner l’altitude du premier mur d’enceinte, composé d’un RDC, d’un R+1 et d’un R+2 partiel. À l’intérieur de la double enceinte, l’ensemble primaire est limité à 7,60 mètre au faîtage maximum avec des bâtiments à RDC et R+1 maximum. Enfin, intégré à la pente naturelle du terrain, les ateliers sont installés en rez de jardin à 3,50 mètre sous la côte du RDC.
Le parti architectural de ce projet repose à la fois sur la symbolique pénitentiaire et sur l’aménagement paysagé, qui, par leurs qualités, sont au service d’une représentation mêlant respect de l’institution et sérénité affichée. Notre expérience dans le domaine et ses implications sociétales nous amènent à proposer une architecture « lissée où les courbes relient les droites, une architecture sobre et de qualité où le béton clair et l’aluminium accompagnent ces lignes ».
Le langage des formes et l’écriture architecturale proposée ont ici une ambition : arrondir les angles, capter la lumière et la faire rebondir sur des formes en taille douce.
Crédits photos: Canale3
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